Une victoire en deux temps contre Carreno Busta et un 2e tour de gala contre Alcaraz à Indian Wells : la belle période de Quentin Halys.
Jeudi soir, alors qu'il menait 6-3, 4-1, 40A, la pluie avait interrompu le cavalier solitaire de Quentin Halys face à Pablo Carreño Busta. À la nuit tombée, le mercure plongeait sous les 10 degrés. Un froid d'igloo dont l'humidité garantissait dès le lendemain un panorama de sommets fraîchement enneigés sur la chaîne de montagnes Santa Rosa, sublime toile de fond de l'Indian Wells Tennis Garden.
Dans cet amphithéâtre à couper le souffle et sous un soleil réchauffant, le Français céda son jeu de reprise au service sur deux fautes directes, avant de conclure sur sa mise en jeu (6-3, 6-4), dans la foulée d'un échange de breaks, vendredi. Cette 41e victoire depuis Wimbledon 2024 (pour 17 défaites) lui ouvrait les portes du Central, où il défiera samedi l'actuel patron des lieux, Carlos Alcaraz, lequel vise un triplé dans le désert californien, que seuls les GOAT Roger Federer (2004-2006) et Novak Djokovic (2014-2016) ont accompli à ce jour.
« Carlos fait vraiment très mal en coup droit, se méfie le Bondynois. Une des clés va être d'essayer de ne pas toucher la zone centrale, pour qu'il ait le moins de temps pour diriger le jeu. À ce niveau-là, ils savent tout faire, mais en revers il fait peut-être un peu moins de choses. Si j'arrive à l'agresser et à le fixer de ce côté-là, à lui enlever un maximum de temps en jouant avec mes armes, mon service et mon agressivité... Clairement, ce sera à moi de prendre l'initiative sinon je vais courir beaucoup et ça va être compliqué. »
220e mondial en juillet dernier
Ce match de gala est une juste récompense pour Halys qui revient des bas-fonds de la hiérarchie ATP. Encore 220e mondial début juillet dernier, menacé d'aspiration à la 300e place s'il coulait en qualifs du Grand Chelem londonien, le voilà virtuellement 57e au lendemain du tournoi, son meilleur classement, à 28 ans.
« Quand il me contacte pour que je devienne son entraîneur, en mai 2024, Quentin est 188e, rappelait Olivier Malcor après la récente finale de son poulain à Dubaï, victoire contre Andrey Rublev au passage, sa première contre un top 10 à la onzième tentative. Son discours était clair : "Je veux entrer directement à l'Open d'Australie 2025." Ça faisait trois mois qu'il n'avait pas gagné un match, il avait de gros points à défendre, mais il voulait se donner les moyens de revenir dans le top 100 en six mois. C'est dans ce genre de moments qu'il est surprenant. C'est quelqu'un de très courageux. » Une qualité qui sera mise à rude épreuve face au numéro 3 mondial.
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Nathalie GUYOMARCH
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